Skysport : Le management anglais pas à la hauteur
Pour l'ancien ouvreur international anglais Stuart Barnes, cet échec retentissant est dû à la piètre qualité du staff et à la politique de sélection. "Comme le management n'était pas assez bon, les joueurs ont échoué au moment le plus important." Contrairement à l'équipe de 2003, celle-ci n'a pas été en mesure de progresser. "C'était comme dans un grand huit géant avec des hauts et des bas. Le gros souci, c'est qu'il n'y a pas eu de progrès linéaires clairs." A chaque fois que le XV de la Rose a flirté avec le sommet, il s'est écroulé le match d'après. "Et c'est la preuve que le staff a failli à sa tache".
Laquelle consistait également à choisir les meilleurs pour le Mondial. Sur ce point, Lancaster n'a pas répondu aux attentes en laissant notamment Steffon Armitage sur le carreau. L'ironie voudra que Matt Giteau, sélectionné après que Cheika a changé la politique de sélection pour avoir les meilleurs joueurs avec lui pour la Coupe du monde enfonce le clou avec un essai samedi dernier. "Lancaster n'a pas eu le courage de remplacer son capitaine Robshaw - un bon numéro six en club mais pas un 7 de niveau international - pour le meilleur troisième ligne aile d'Europe".
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Robshaw dans l’œil du cyclone
A l'heure actuelle, Chris Robshaw prend pour tout le monde, mais le Dailymail estime qu'il n'a pas été assez soutenu. "Dans une équipe, il faut des joueurs de caractère, capables de prendre la parole au sein du groupe ou bien face aux médias, ou des décisions sous la pression. Il y a une forme de gentillesse dans ce XV de la Rose qui n'inspire pas la peur chez l'adversaire".
L'Independent ajoute qu'il fait tout ce qu'il pouvait mais ce n'était pas suffisant. Contrairement à Johnson, Warburton ou encore McCaw il n'a pas su s'imposer, notamment envers les arbitres comme l'a montré le langage corporel de Romain Poite envers lui samedi dernier. Il aurait dû être celui qui encourageait les siens sous les poteaux et non Farrell.
Dailymail : Lancaster doit payer pour ce désastre
Le Dailymail n'est pas tendre avec le sélectionneur anglais, sous contrat avec sa fédération jusqu'en 2019. Alors que la RFU tente de calmer le jeu, le journal anglais souhaite la tête de Lancaster. Si on prend le temps de la réflexion en Angleterre, c'est parce que personne n'avait imaginé tel scénario. Le XV de la Rose était certainement l'équipe la mieux préparée, avec tous ses matchs à Twickenham, 7 à 8 jours de récupération. "Et tout ça pour quoi ? Entrer dans cette compétition en ne sachant toujours pas quelle équipe aligner et quel jeu pratiquer. Donc Lancaster doit partir. Cela ne doit pas se faire sur un coup de tête. C'est une personne honnête, qui a fait de son mieux. Mais il n'a pas été assez bon." Ce n'est pas un crime, estime le site anglais, mais ce n'est pas non plus une raison pour le conserver.
Au final, l'Angleterre a perdu ses quatre plus gros matchs depuis qu'il est en poste : au Pays de Galles pour aller chercher le Grand Chelem en 2013, en Irlande en 2015 dans un match qui a finalement décidé du vainqueur du Tournoi, et récemment face aux Gallois et l'Australie à la maison. "Certains pensent que tout ça fait partie d'une courbe de progression, mais quand celle-ci va-t-elle pointer vers le haut ?" Peut-être avec Mike Ford de Bath, si la RFU a le cran de nommer le père d'un joueur en exercice, ou bien Jim Mallinder des Saints.
David Pocock et Michael Hooper encensés
"Hooper et Pocock, l'association peut faire penser à une société provinciale de VRP, mais ce samedi, ils ont été les principaux artisans de la chute de la maison Lancaster." S'ils avaient été de vrais employés, ils auraient pu être arrêtés pour vol après avoir participé aux 9 turnovers de l'Australie face à l'Angleterre samedi. Non seulement ils ont obligé cette dernière à consommer plus de joueurs dans les rucks pour les contrer tout en ralentissant les sorties de balles, mais ils ont également offert de très bons ballons à leurs 3/4, tout en leur permettant de jouer face à une défense plus aérée. En clair, une performance parfaite, le cauchemar de Robshaw et Lancaster. "Pocock a été exceptionnel, commentait ce dernier via le Dailymail. A chaque fois que nous avons menacé leur ligne, il a récupéré le ballon."