Comme beaucoup, Craig Joubert a été marqué par le haka de la Nouvelle-Zélande mais surtout par l’attitude de Thierry Dusautoir et de ses coéquipiers. « J’adore ce moment. La réponse des Français, venus défier les All Blacks comme un seul homme. C’était parfait pour débuter cette partie. » Avec seulement deux essais, un de chaque côté, cette finale n’a pas été la plus spectaculaire de l’histoire mais l’officiel s’en souvient comme si c’était hier à l’instar de cette pénalité accordée aux Bleus à la 64e. « Les Français avaient un bon pack. Ils ont été performants en mêlée. C’est à ce moment-là que j’ai su que j’avais le courage de prendre des décisions importantes si c’était clair et évident. Ici, c’est le cas avec seulement un quart d’heure à jouer. C’était une décision facile à prendre. » Francois Trinh-Duc ratera le coup de pied.
D’aucuns diront qu’il n’a finalement pas eu le courage de siffler contre les All Blacks dans les tout derniers instants de la partie. « À dix minutes de la sirène, je me souviens que j’étais concentré pour être aussi bien placé que possible. J’avais énormément travaillé physiquement pour l’être afin de prendre la meilleure décision. » Il finira par pénaliser le XV de France pour hors-jeu, permettant ainsi à la Nouvelle-Zélande de remporter SA Coupe du monde. « Comme je le fais après chaque match, j’ai fait mon autocritique. Je ne suis pas parfait. Bien sûr que j’ai appris. Il y a des choses que j’aurais faites différemment. Lorsqu’on se retrouve dans une finale mondiale aussi serrée pendant 30 minutes, chaque décision, chaque oubli est soumis à la critique. On peut en avoir peur ou l’accepter. Mais j’adore être dans cette arène, donc je l’accepte aussi. »
Crédit vidéo : World Rugby