"Nous savions que nous n’avions rien fait de mal", a confié Dan Carter au journal Le Monde après que la commission médicale de la FFR a annoncé que lui et ses coéquipiers n'avaient rien fait d'illégal en traitant des blessures avec des corticoïdes. Pour la première depuis les révélations de L'Équipe, l'ouvreur néo-zélandais s'est exprimé sur cette affaire. Il a notamment indiqué qu'il avait bien reçu une infiltration pour soigner une inflammation au genou suite à la demi-finale contre Clermont le 17 juin avant de rester au repos pendant deux jours. "L’infiltration m’a aidé, tout comme le repos les jours suivants", indique Carter, à l'époque décidé à ne pas "abandonner son équipe".
Top 14 - Racing 92. Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff blanchis par la commission médicaleUn procédé auquel il avait déjà eu recours suite au quart de finale de la Coupe du monde face à la France, puis début 2016. Mais il ne s'agissait pas de corticoïdes à ce moment-là. Conscient qu'il existe d'autres méthodes pour traiter cette blessure, et qu'il ne faut pas abuser des corticoïdes, il estime que lorsqu'il y a "une solution possible qui ne sort pas du cadre des règles antidopage, ce serait stupide de ne pas s’en servir. Je ne vois pas où est le problème." Sa confiance dans le médecin du Racing 92, Sylvain Blanchard, est d'ailleurs inébranlable.Crédit vidéo : franceinfo
Interrogé par le Midi Olympique, ce dernier n'était également pas inquiet quant à l'issue de l'audition devant la commission médicale de la Fédération. Il précise que Carter a eu deux injections de dérivés cortisoïnés, Joe Rokocoko une seule pour une inflammation importante de sa cheville. Juan Imhoff a lui seulement "eu une fois des gouttes pour le nez parce qu’il avait une sinusite carabinée" un mois avant la finale. "Ce sont des traitements autorisés, réalisés par voix autorisées, et que l’on a bien signalés sur les procès-verbaux le jour du contrôle. Je savais que devant une commission il n’y aurait aucun problème."
Finalement, pas de soulagement dans les rangs franciliens donc mais un certain agacement. "Des informations confidentielles ont fuité. C’est dur de devoir se défendre quand on a rien fait de mal", confie Dan Carter. Pour son entraîneur Laurent Travers, le Néo-Zélandais a été très affecté par cette affaire. "C’est bien d’avoir reçu la décision, de pouvoir avancer et faire ce que j’aime, c’est-à-dire jouer au rugby."Crédit vidéo : France 3