Les 800 spectateurs du Stade louis Fondecave savaient pertinemment que le match entre Céret et Villefranche-de-Lauragais serait disputé. Sans doute n'avait-il pas imaginé qu'une bagarre générale d'une rare violence viendrait perturber ce choc de la 7e journée de Fédérale 2. Du côté des joueurs en revanche, on savait qu'il y aurait de l'agressivité de part et d'autre dans cette rencontre. Du côté de Villefranche-de-Lauragais pour conserver son invincibilité. Chez son dauphin Céret, pour reprendre un maximum de points, quitte à en distribuer quelques-uns.
Simple spectateur lors de ce match, Julien Patey, capitaine de Villefranche, estime via La Dépêche que les locaux "étaient remontés contre nous pour un prétendu match arrangé contre Saint-Sulpice". À l'époque, le FCV avait fait match nul contre cette formation (3-3) lors de la dernière journée et Céret en avait été la victime collatérale en ratant la qualification. Ce "résultat farfelu", comme le qualifie son holomogue cérétan Gilles Arnaudies au site Rugby Amateur, serait-il la raison qui a poussé les joueurs à en venir aux mains suite à une mêlée relevée en première mi-temps ? Toujours est-il que ce "contentieux" a gâché la fête. "Nous sommes tombés dans un traquenard à l’ancienne, avec une ambiance délétère" confie Stephane Mellies, co-entraîneur du FCV.
Ce qui met en rogne le leader la poule 5, ce n'est pas tant cette première défaite de saison (23-8) suite à deux réalisations d'Hour-Sempé (11e), Domenech (40e) et un essai de pénalité (70e). Mais cette générale marquée par "des coups de poing par derrière, un coup de pied à un joueur au sol, deux nez cassés, un plancher orbital enfoncé". On hésite d'ailleurs pas à parler d'"agressions caractérisées et préméditées" qui ont notamment débouché sur un jaune de chaque côté et un rouge pour les locaux. Le technicien s'en désole car "Céret n’a pas besoin de ça pour exister, ils sont capables de faire un très beau rugby." Ce jour-là, le Stade louis Fondecave n'en a sans doute pas vu beaucoup.
(La vidéo a été supprimée à la demande de son auteur)