"On ne pouvait pas perdre." Bernard Laporte en est convaincu : son équipe - qui brigue la présidence de la FFR depuis de longs mois - devait l'emporter. L'ancien sélectionneur du XV de France ne pouvait que succéder à Pierre Camou, pour devenir le nouveau président de la Fédération. Depuis ce week-end, c'est chose faite : Laporte est arrivé en tête de l'élection, réunissant plus de 50% des voix. Il est déjà d'attaque sur de nombreux dossiers.
VIDEO. Grand Stade, XV de France, monde amateur, Bernard Laporte veut être sur tous les fronts"A partir de maintenant, on ne va pas les decevoir." Dans l'intimité de son équipe, Bernard Laporte s'est confié pour un premier discours auprès de ses soutiens, qu'il a tenu à remercier. Selon lui, cette victoire n'aurait pas été possible sans eux. Le Midi Olympique était présent pour filmer ce joli moment, où l'élu réaffirme ses convictions :
Crédit vidéo : Midi Olympique
Invité sur le plateau de Stade 2, Laporte a évoqué de nombreux sujets comme les étrangers, le Grand Stade, l'avenir de Guy Novès... Surtout, il l'affirme : il souhaite "rendre le pouvoir politique aux clubs." Le vote décentralisé sera d'ailleurs sa première mesure.
Crédit vidéo : FranceTV Sport
De Cromières allume une mèche
L'une des propositions du néo-président est de renégocier la convention avec la Ligue professionnelle. Dans un seul but : mettre à disposition du XV de France les internationaux, six mois par an. Or, cet engagement n'est pas du goût du président de l'ASM, qui lâche via Sports Auvergne :
On est tributaire des négociations entre la Ligue et la FFR, d'une convention qui a été signée jusqu'en 2020. Comment pourrait-il la dénoncer ? Là, on tombe dans le juridique. Et si, pour des raisons x ou y, ça devait évoluer, ce que je ne pense pas, dans les conditions actuelles, il est hors de question pour moi, en tant que club d'accepter cela, sans revoir les règles de salary cap et d'indemnisations de mise à disposition. Je fais totalement confiance à la convention signée, qui n'est pas une signature sur un bout de papier. Je considère l'ASM protégée par cette convention.
De Cromières de poursuivre : "Cela mettrait le bordel dans le rugby français actuel. En Irlande, au pays de Galles, cela concerne 4 clubs, chez nous ce serait autrement plus compliqué. Franchement, il fait beaucoup de mousse pour faire des vagues, mais j'y reviens, la convention a une valeur juridique." Vous en pensez quoi ?