"On est en demie, on est en demie, on est, on est, on est en demie". Ce samedi après-midi aux alentours des 17h et malgré tous l'extrasportif peu reluisant qui l'entoure depuis quelques mois, Aguiléra semblait avoir retrouvé des couleurs. Le millier de spectateurs rouges et blancs présent en tribune était en folie, il faut dire bien aidé par une équipe de Biarritz absolument galvanisée par sa présence dans les gradins. Au BO, on rend donc ce que l'on nous donne par 10 et c'est ainsi que les hommes du duo Sowerby-Nadau ont terrassé Grenoble 41 à 14, rejoignant du même coup les demi-finales et le RC Vannes.
Le Biarritz Olympique peut-il être le trouble-fête de cette fin de saison de Pro D2 ?
Comment ? Grâce à une superbe performance des avants, d'abord, où le capitaine Armitage mais aussi Johnny Dier ont régné en maître dans le jeu au sol notamment. Mais le "gros" le plus en vue de cette rencontre, malgré seulement 40 petites minutes passées sur la pelouse, ce fut probablement Lucas Peyresblanques. L'explosif talonneur de 23 ans a en effet dynamité la défense du FCG sur chacune de ses prises de balles : au quart d'heure de jeu, il se faisait la malle dans l'axe d'un ruck avant de déposer Benito Masilevu d'un crochet extérieur puis de résister à Escande et Fourie. Un exploit en guise de premier essai du match. Son autre fait marquant ? Un énorme rush de 20 mètres juste avant la pause qui lançait l'offensive biarrote pour, au bout, offrir un essai à Barnabé Couillaud, le frère de Baptiste. Énorme.
Seul hic, l'international U20 est sorti à la mi-temps en grimaçant. Le BO doit espérer que ce ne soit qu'un petit bobo, même si son remplaçant Romain Ruffenach y est lui aussi allé de sa réalisation à la 48ème, portant le total des essais des talonneurs biarrots à 10 cette saison ! À ce moment-là, le break était fait (22 à 0) et la réaction des Isérois en suivant ne changerait rien ; Biarritz pouvait compter sur un autre de ses remplaçants, le Néo-Zélandais Gavin Stark, pour définitivement sceller cette partie. D'abord au relai d'une interception de l'excellent Francis Saili, puis sur interception (70ème), avant un sprint de presque 60 mètres en guise de cerise sur le gâteau à la sirène. Dire que ce mec-là n'était même pas prévu sur la feuille de match... Même sans Knight et peut-être Peyresblanques, donc, le Biarritz Olympique sera difficile à manoeuvrer en demie la semaine prochaine. Les Bretons sont prévenus !