Du rugby professionnel en Bretagne ? Vraiment ? Et oui ! Si pendant longtemps le Stade Français et le Racing 92 étaient les seuls représentants du "nord" en Ovalie, de plus en plus de clubs émergent au niveau professionnel et semi-pro tel que Saint-Nazaire et Massy. Promu en Pro D2 cette saison, le RC Vannes est à présent le club le plus à l'ouest du rugby professionnel français. De quoi créer l'engouement.
Cette montée en Pro D2, le club breton ne l'a vu arriver qu'en mai, est a donc pris du retard sur le recrutement indispensable pour se maintenir dans ce championnat si difficile. "Les trois-quarts des joueurs seront reconduits" expliquait l'entraineur des Bretons, Jean Noel Spitzer à Eurosport, afin de conforter le groupe et l'état d'esprit. C'est pourquoi le RCV n'a enregistré que 15 arrivées pour 7 départs. Des joueurs comme Jonathan Garcia, Ash Moeke et Conor Trainor ont pausé leurs valises en Bretagne.
Crédit vidéo : Francetv Sport
Pour le moment, le début de saison des Morbihannais est plein d'espoir. Trois matchs, une victoire face à Montauban (23-20), une défaite à Angoulème (23-22) et un match nul à la réception d'Agen (19-19). On remarque la force de caractère des Bretons à la vue des scores, toujours très serrés. Un état d'esprit qu'ils devront garder pour se maintenir. Si on jette un œil à la suite du calendrier, les hommes de Spitzer auront fort à faire, car ils rencontreront dans les deux mois à venir des cadors historiques du rugby français tel que Perpignan et Biarritz, ainsi que des clubs du haut de tableau actuel comme Dax et Colomiers.
Une malheureuse histoire de contrat gâche la fête
En juin dernier, le RC Vannes signait un contrat avec le site Breizh-info.com afin de créer un partenariat pour des publicités. Le Monde a dévoilé plus tard que le site en question est "un site de l’extrême droite identitaire bretonne". Le club, qui ne veut en aucun cas politiser son image, regrette maintenant d'avoir signé ce contrat. Le maire de Vannes, David Robo, est quant à lui prêt à prendre position, "Ce n’est ni de droite, ni de gauche ! La ville de Vannes a une image, des valeurs, le RCV aussi.", "Je prendrai mes responsabilités s’il le faut " déclare-t-il à Ouest-France. Aucune décision définitive n'a été prise pour le moment.