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VIDEO. TOP 14. Spring électrise Bayonne, Lopez ambiance les vestiaires : soirée historique à Jean-Dauger !

Sous une pluie battante, Bayonne a maîtrisé Clermont (20-3) grâce à un essai splendide de Spring et la botte de Lopez. L’Aviron décroche sa première demie historique et défiera Toulouse.

Thibault Perrin 14/06/2025 à 10h18
Spring a mis le feu à Jean-Dauger, Lopez a chanté dans les vestiaires : Bayonne terrasse Clermont et décroche une première historique en Top 14. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport
Spring a mis le feu à Jean-Dauger, Lopez a chanté dans les vestiaires : Bayonne terrasse Clermont et décroche une première historique en Top 14. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport

Bayonne écrit une nouvelle page de son histoire. Ce vendredi soir, à Jean-Dauger, l’Aviron a dompté Clermont (20-3) dans un match de barrage marqué par la pluie et la maîtrise des fondamentaux. Devant un public incandescent, les Basques ont récité le rugby qui les amène là : conquête, discipline et un soupçon de génie.

Sous des trombes d’eau dignes d’un automne à Anoeta, Bayonne a d’abord verrouillé les bases. La conquête a été chirurgicale. Clermont, de son côté, n’a jamais réussi à sortir de l’étau, étouffé par l’intensité basque et une défense aussi hermétique qu’engagée.TOP 14. Vers un flop du barrage entre Toulon et Castres : pourquoi ce match ne passionne pas le public varois ?TOP 14. Vers un flop du barrage entre Toulon et Castres : pourquoi ce match ne passionne pas le public varois ?

Le coup de génie de Tom Spring 

Les Clermontois pourront regretter ces points laissés en route face aux perches. Mais le match ne s'est pas joué là-dessus. Animés par une folle envie de marquer l'histoire, les Basques n'ont jamais semblé douter. 

Alors que le score restait serré (9-3), et que tout était encore possible, c’est Tom Spring qui a enfilé le costume de détonateur. Sur une passe au pied de Camille Lopez avant l'heure de jeu, l'ailier a mystifié la défense clermontoise avant d’aplatir en coin. Un coaching payant puisque l'ancien joueur de l'ASM venait tout juste d'entrer en jeu.

Une réalisation comme un symbole de la volonté des locaux. Ni Newsome, ni Raka n'ont été en mesure d'arrêter Spring. Deux plaquages manqués qui, eux, font la différence dans une rencontre où la moindre erreur allait se payer cash.

Un essai d’une rare classe dans ces conditions dantesques, qui a définitivement fait basculer la rencontre. Derrière, la botte impeccable de Camille Lopez a verrouillé le score et la qualification avec deux pénalités à la 60e puis à la 71e.

Une qualification historique avant le défi toulousain

Dans les vestiaires, l’émotion était palpable. Camille Lopez n'a pas manqué de donner de la voix dans les vestiaires pour célébrer cette première qualification de l’Aviron en demi-finale de Top 14.

Désormais, c’est un immense défi qui attend les Bayonnais :affronter le Stade Toulousain, champion en titre et rouleau compresseur de la saison régulière. Mais avec cette maîtrise collective et cette solidarité à toute épreuve, qui sait jusqu’où cette équipe peut aller ?

Jacques-Tati-en-EDF
Jacques-Tati-en-EDF
Une chose sur ce barrage: le discours d'urios à la mi-temps. Uniquement centré sur la défense et l'importance de mieux gérer les collisions. Ok, mais quand tu es battu physiquement et dans le jeu (car même sous l'eau l'AB a su proposer un peu de jeu d'avant), dans le replacement ... Il n'y a pas de miracle. Ca peut marcher 10 mn, mais ensuite ça retombe. Par contre rien sur "ce qu'on peut faire avec le ballon et stratégiquement" comme si la pluie avait empêché toute forme de reflexion à ce sujet. C'est à dire un discours qui redonne la main à ses joueurs. Car ne parler que de la défense c'est maintenir l'équipe dans un mode inadapté.
J'aime bien la personne mais Urios ferait bien de travailler en binome avec un autre coach qui apporterait davantage une vision et un système de jeu plus complexe et moderne.
Cavadécouaner
Cavadécouaner
Quand tu ne sais pas faire grand chose...tu causes ! Urios passe son temps, avant , pendant et après les matchs à nous raconter sa vie et a essayer de justifier sa place dans le très grand club qu'est l'ASM sans pour autant en avoir les capacités ni les compétences ; je ne remets pas en cause ses compétences pour manager des clubs de taille familiale (Oyo, CO...) ou à faire progresser vers les qualifs (UBB) , mais pour un club qui est dans le haut du tableau depuis toujours, qui joue sur 2 tableaux et qui est le plus régulier en demies et finales des années 2000/2020 , c'est pas l'homme de la situation. Il va falloir qu'on ouvre les yeux chez les décideurs , et que Michelin sorte l'oseille pour le "remercier".....
Ronnie64
Ronnie64
Jo ta ke, irabazi arte ! 😍
lebonbernieCGunther
lebonbernieCGunther
Je mets un billet sur cet Aviron en pleine euphorie, face à des toulousains qui sortiront de 6 semaines de matchs pour du beurre!
Vieille Gloire
Vieille Gloire
Malheureusement chers jaunards, l’ASM s’est sabordée, et Urios est déjà au bout de son modèle. Par contre, Bayonne avance, et Patat convainc. Clermont s’est effondré à Bayonne, dépassé dès les premières minutes. Aucune révolte, aucune adaptation. Un seul ballon exploitable, zéro présence dans les 22 mètres adverses. Une stratégie unique, inefficace, et connue à l’avance. Urios lui-même l’avait annoncé : 🗣 "On n’a pas de botteur longue portée, donc on va jouer un jeu de pression au pied." Mais la pression n’existe pas quand on ne monte pas chasser les ballons. Clermont a tapé pour rendre le ballon, espérant que Bayonne fasse des fautes. Bayonne a simplement joué. Et gagné. L’ASM a passé 80 minutes à défendre, recroquevillée sur une idée fixe : occuper le terrain, attendre une faute, puis espérer un miracle sur un maul. Mais les mauls portés n’arrivent jamais quand on ne joue pas dans le camp adverse. Une fois encore, la stratégie s’est retournée contre elle-même. Clermont a perdu. Pas à cause d’une erreur. Mais à cause d’un rugby devenu prévisible, inefficace, et surtout...daté Urios aime dire que 🗣 "Le rugby, c’est simple : il faut être conquérant et cohérent." Mais Clermont n’a été ni conquérant (aucune zone de marque atteinte) ni cohérent (jeu au pied sans pressing, zéro adaptation dans le plan de jeu). On a vu une équipe coupée en deux : des avants à la peine, des arrières sous-utilisés, un demi de mêlée réduit à un rôle de distributeur au sol. Et pourtant, ce demi de mêlée, Jauneau, Urios en parle comme d’un futur crack : 🗣 "Il a du Dupont en lui." Mais encore faut-il lui donner un cadre qui lui permette de s’exprimer. Pas un carcan. Jauneau n’a pas les clés. On ne lui demande pas de jouer. On lui demande de respecter un schéma. Clermont étouffe ses propres talents. La preuve : quand il a amené de la folie face au MHR, ils ont gagné. Sinon, Antoine, lui, dégage fort des deux pieds, très loin, avec précision, non ? ⚠️ Ce n’est pas nouveau. Contre Pau, l’ASM avait 65 % de possession et 76 % d’occupation. Résultat : zéro point à la mi-temps. Face à Toulon, 20 plaquages manqués sur 93. Une équipe fébrile, sans maîtrise, irrégulière. En avril, on dépassait même les 25 % de plaquages ratés. Ce n’est pas un problème ponctuel. C’est structurel. Mais au lieu de changer de cap, Urios s’accroche. Il affirme : 🗣 "Je préfère perdre avec mes idées que gagner avec celles des autres." Un aveu de rigidité, qui résume le problème. Le rugby moderne est fait d’adaptation, de lectures, de rythme. Urios s’enferme dans sa propre vision. Et le reste du Top 14 l’a déjà dépassé. Le CO ouvre plus son jeu. À Bordeaux, il s’était déjà coupé du vestiaire. À Castres, il avait été jusqu’à dire que ses joueurs ne l’écoutaient plus. Aujourd’hui à Clermont, il semble seul à croire à son rugby. Il clame encore : 🗣 "Je me sens bien ici." Mais on sent un homme dans le déni, essayant de rectifier le tir dans ses cafés jaunards. Le public est divisé, pas convaincu. Son vin est très cher. L’équipe n’avance plus. Le projet s’effrite déjà. Le jeu est sans direction. Ce n’est pas du Vern Cotter. Et dans cette spirale, même son humour devient révélateur. En conférence, il avait lâché : 🗣 "C’est comme danser un slow avec ta sœur..." (Diego Maradona) il n'invente rien. Mais là, tu danses avec personne. Une phrase gênante, mais surtout symptomatique d’un vide : plus de lien avec le public, plus d’émotion sur le terrain. Rien ne vibre. Clermont est devenu inerte. Urios se revendique d’une philosophie dure, presque sacrificielle. Il déclare : 🗣 "Un entraîneur n’est pas bon tant qu’il ne s’est pas fait virer." C’est une formule de Mourinho, une provocation. Mais quand on accumule les départs douloureux, la formule sonne moins comme une pirouette que comme une habitude. Urios a-t-il vraiment appris de ses échecs ? Non Même dans ses commentaires sur la formation, il trahit une forme d’envie : 🗣 "Toulouse, eux, ils s’appuient sur leur formation, c’est leur force." Mais à Clermont, il ne lance presque personne. Il bloque les jeunes, s’accroche à ses cadres, refuse de faire tourner. Le contraste est cruel. Clermont se prétend en reconstruction, mais ne construit rien. Et lorsque Patat, le manager de Bayonne, avait osé commenter les choix clermontois (notamment le départ de Tiberghien), Urios avait sèchement répondu : 🗣 "On n’a pas de leçon à recevoir de Bayonne ni de Patat." Mais sur le terrain, la leçon a bien eu lieu. Patat a dominé Urios. Bayonne a dominé Clermont. Car à Bayonne, c'est différent. C’est la seule équipe invaincue à domicile cette saison. Jean-Dauger est devenu une forteresse. Mais ce n’est pas que du cœur. C’est du jeu. De la variation. De l’intelligence collective. Grégory Patat anticipe, adapte, ose. Il fait entrer Lopez à la 60e, et Bayonne marque immédiatement. Il lit le match, agit. Là où Urios subit, tarde, fige. Bayonne joue, dans le bon tempo, avec des joueurs responsabilisés. Patat ne parle pas de cohérence. Il l’applique. Il n’a pas besoin de déclarer qu’il est bien ici : il le montre. Et au moment d’aborder le match décisif à Lyon, un jouer a conclu, dans un clin d’œil à l’ambiance unique de Jean-Dauger : 🗣 "L’important, c’est l’odeur des merguez à Lyon." Un sourire, une légèreté, un plaisir de coach. Patat est connecté à son vestiaire, à son public, à son époque. Le contraste est total. Urios regarde encore derrière lui, accroché à son aura passée, à son étiquette Castres 2018. Patat regarde devant, vers les phases finales. Un entraîneur en mouvement contre un manager immobile. Clermont termine la saison sans cap, sans émotion. Bayonne, lui, avance avec rythme, et à l’intelligence, conscient de ses capacités et va aller à Lyon sans pression. Urios est une caricature du rugby à l’ancienne qui ne fonctionne plus, mais il devient un bon client pour les médias, qui alimentent son ego, et lui sait en tirer parti pour se mettre en valeur.
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