Au rugby, on souligne régulièrement l'importance de l'axe 2-8-9-10-15, nécessaire à l'équilibre de l'équipe quand celui-ci performe. Prenez l'équipe d'Angleterre : depuis son intronisation à la tête de la sélection, Eddie Jones a tout fait pour installer des joueurs à ces postes clés. Ainsi, Dylan Hartley, Billy Vunipola, Ben Youngs, George Ford et Mike Brown semblent définitivement installés, et l'absence de l'un d'entre eux (Vunipola) face aux Bleus pourrait expliquer les difficultés du XV de la Rose sur la pelouse de Twickenham.
Tournoi des 6 Nations. Les 5 points à retenir de la défaite du XV de France face à l'AngleterreCôté français, Guy Novès semble vouloir, lui aussi, installer un axe fort. Et si la charnière pose toujours problème, Guilhem Guirado (n°2), Louis Picamoles (n°8) et Scott Spedding (n°15) sont des hommes de base du système tricolore. Pour ce dernier, c'est une petite victoire. Confronté à la concurrence de Maxime Médard l'an passé, il a subi des critiques sur son jeu, à l'image de son coéquipier à Clermont, Damien Chouly. Trop rentre-dedans et prévisible pour entrer dans le projet de jeu des Bleus, l'arrière d'origine sud-africaine ? Face à l'Angleterre, il a prouvé tout le contraire et mis tout le monde d'accord.
En dix courses, l'arrière a avancé de 116 mètres, battant cinq défenseurs lors de deux franchissements. Il s'est aussi montré altruiste avec six passes et deux off-loads, preuve que le jeu ne s'arrête pas derrière lui. Enfin, trois plaquages sont à mettre à son crédit, dont un décisif sur Ben Youngs en première période. Avec son puissant jeu au pied, il est aussi une assurance au fond du terrain, quand son état d'esprit peut difficilement être remis en cause. Bref, la concurrence semble loin, voire très loin.
Les highlights de Scott Spedding face à l'Angleterre :
Un autre arrière a brillé ce week-end, c'est Stuart Hogg. Gros duel en vue dimanche prochain.