Serge Blanco s'est rapproché des Bleus et du terrain ces dernières semaines dans un rôle que beaucoup voient comme le « chaperon » de Philippe Saint-André. L'ancien arrière du XV de France s'est longuement exprimé via Le Parisien et revient sur l'actualité du rugby français.
La tournée... et le Mondial 2015
Battus trois fois en Australie, les Bleus restent sur une tournée d'été catastrophique. Le XV de France ne fait plus rêver depuis longtemps. Pourtant, Blanco fait preuve d'optimisme, et menace à demi-mot les joueurs qui ne feront pas d'efforts : « Je suis convaincu qu'on peut parvenir à nos fins (devenir champions du monde, ndlr). Il faut faire basculer cet état d'esprit sur tous les joueurs. Il faudra faire des sacrifices. Ceux qui ne voudront pas les faire ne seront pas retenus. » La tournée, elle, doit servir de base : « Le plus important, c'est de trouver une synergie, qu'il y ait des comportements, du jeu et une vision du groupe différents de ce que l'on a connu. » Avec des étrangers ? Un faux-débat puisque selon lui, toutes les nations sélectionnent des expatriés, de l'Angleterre à la Nouvelle-Zélande.
Son rôle auprès des Bleus
Serge Blanco ne veut pas être vu comme un dictateur et souhaite mettre ses douze ans chez les Bleus à profit en apportant « de la joie et du partage. » Pour lui, les sentiments ne doivent pas prendre le dessus au moment de choisir les joueurs : « Une équipe ne peut être faite que de sentiments. Ça peut paraître désuet, mais je pense que c'est le seul moyen pour un groupe de se resserrer. […] A mon époque, ça nous a fait du bien de temps en temps d'avoir un peu de dictature. C'est ça la vie d'un groupe. »
Crédit vidéo : Le Parisien TV
Son futur
Blanco refuse d'annoncer une possible candidature à la présidence de la FFR en 2016 et apporte son soutien à Pierre Camou. En taclant au passage Bernard Laporte qu'il qualifie tout de même d'intelligent : « Quelle est sa vision, à part nous dire qu'il y en a marre des doublons ? En plus, on s'en fout des doublons ! C'est un problème de riches qui ne touche pas les équipes de bénévoles amoureux du rugby qui jouent le dimanche à 15 heures. »